Au point du jour,
je m'en irai.
Au bout de l'horizon, tout au bout,
je sauterai.
J’ai dressé une muraille
de satin et de dentelle
pour que tu témoignes de mon amour
En rentrant chez moi
Le soir seulement le soir
J’accroche mon sourire
Au porte-manteau
Je cède à la folie
Le royaume de mon esprit
Il y était un roi
Que prit le désarroi
Portée par une vague immense
d’encre
Plombée d’un ciel lourd
d’encre
Fantomatique, la dérive d’un navire en perdition…
Malgré l’éclat du Soleil,
le bercement des vagues,
le bruit des feuillages,
la fraîcheur du vent,
Je ne puis que t’aimer.
Ô mon amour,
Le poète a aussi ses faiblesses,
Perdu dans ma douleur, privé d’appui,
Je voudrais me taire mais ne le puis.
Pardonne-moi si mes maux te blessent.
Un jour, pourtant, tu as fui,
me laissant pour compagne la nuit,
tandis que les flots de la mort
bercent mes rêveries.
Je nageais en son sein
Son doux va-et-vient berçait mon oreille
Ses bras m’enlaçaient dans une
étreinte sensuelle
Lorsque le Soleil voile son éclat
Et que les oiseaux fuient à l’Orient
Je vole au gré du vent
Vers ce rêve où il me mènera
Elle s’avançait vers le levant, nue,
Amie docile, l’insigne soeur,
Impatiente aux sourires farceurs,
Injuriée par ceux, qui, en sa vue...
Je vis encore un des ces poètes transis
Murmurant silencieusement des vers muets.
Son coeur ne battait plus qu’au rythme de ses regrets.
Ses soupirs s’envolaient dans le parc ébahi.
Mes parents sont absents
oh, pas pour longtemps,
Et toi tu es là
Mais pas pour longtemps
Un creux de nuit en bordure de mer
Colporte le chant élevé de l’écume.
Dans les bars du port, personne ne s’affaire.
À l’école, on ne lève aucune plume.
Prostré au creux de la nuit,
Déambulé entre éveil et sommeil,
En chaque lieu où je fuis...
Et quelques cheveux qui s’écoulent.
Des yeux à y vivre.
Mon cynisme qui un instant se tait.
Cheveux longs, noirs, et beaux Regard sombre, pur, profond Le coeur vif, dur, mais bon Le corps blanc, doux, si chaud