Les Jardins de mes Songes

Un jour, pourtant, tu as fui,
me laissant pour compagne la nuit,
tandis que les flots de la mort
bercent mes rêveries.

Lentement, le temps, voleur de nos espoirs,
glisse dans les feuillages,
tandis que le brouillard,
oublieux, hasardeux, gagne les allées.

J’entends ton pas s’éloigner
sur le sable humide de mes rêves,
les larmes de mon âme s’écoulent
secrètement dans la fontaine de mon coeur.

Un fantôme banni
erre dans les jardins de mes songes
pleurant sur la tombe
d’un enfant jamais né.

Un jour, pourtant, tu as fui,
me laissant pour compagne la nuit,
tandis que les flots de la mort
bercent mes rêveries.